Georges Cuvier





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Georges Cuvier



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Gravure par James Thomson (en)





























Naissance
23 août 1769
Montbéliard (France)
Décès
13 mai 1832(à 62 ans)
Paris (France)
Nationalité
Française
Domaines
Anatomie, paléontologie, zoologie
Renommé pour
Promoteur de l'anatomie comparée
Distinctions
Membre de la Royal Society, Académie des sciences, son nom est inscrit sur la Liste des soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel



Jean Léopold Nicolas Frédéric Cuvier[1], dit Georges[2]Cuvier, né le 23 août 1769 à Montbéliard et mort le 13 mai 1832 à Paris, est un anatomiste français, promoteur de l'anatomie comparée et de la paléontologie au XIXe siècle.




Sommaire






  • 1 Biographie


    • 1.1 Les origines et la famille


    • 1.2 L'éducation


    • 1.3 Les premières activités scientifiques


    • 1.4 Progression fulgurante et mort




  • 2 Travaux


    • 2.1 L'anatomie comparée et la paléontologie


    • 2.2 L'opposition au transformisme


    • 2.3 Le racisme




  • 3 Cuvier et ses contemporains


    • 3.1 Geoffroy Saint-Hilaire


    • 3.2 Alexander von Humboldt


    • 3.3 Stendhal


    • 3.4 Honoré de Balzac




  • 4 Œuvres et publications


  • 5 Distinctions et hommages


  • 6 Galerie


  • 7 Notes et références


    • 7.1 Notes


    • 7.2 Références




  • 8 Annexes


    • 8.1 Bibliographie


    • 8.2 Articles connexes


    • 8.3 Liens externes







Biographie |



Les origines et la famille |


Né d'une modeste famille luthérienne de Montbéliard, il est le fils de Jean-Georges Cuvier (1715-1795) et de Clémentine Chatel (1736-1792) et le frère aîné de Frédéric Cuvier. Il épouse le 2 février 1804 Anne Marie Sophie Loquet du Trazail (1768-1849), veuve de l'ancien fermier général Duvaucel guillotiné en 1793, dont elle a eu une fille, Sophie Duvaucel (1789-1867), femme de lettres. Du mariage de Georges Cuvier et de Anne Marie Sophie Coquet du Trazail sont nés quatre enfants : trois enfants sont morts en bas âge et la quatrième, Clémentine Cuvier (1809-1827) est morte à l'âge de 18 ans.



L'éducation |


À la naissance de Cuvier, le territoire de Montbéliard est rattaché au duché de Wurtemberg où l’école est obligatoire. C'est la lecture de Buffon lors de ses brillantes études qui oriente la vie de Georges Cuvier[3]. Après avoir étudié au collège de Montbéliard, il s'inscrit en 1784 à l'Académie Caroline de Stuttgart en Allemagne qui forme les cadres pour le duché de Wurtemberg, et où il est l'élève du botaniste Johann Simon von Kerner. C'est là qu'il acquiert la connaissance de la langue et de la littérature allemandes, reçoit des cours de sciences qui le passionnent mais aussi d'économie, de droit administratif ou de gestion forestière, qui vont l'aider dans ses fonctions futures d'administrateur.



Les premières activités scientifiques |


En 1788, il reprend le poste de précepteur d'un coreligionnaire auprès de la famille du comte d'Héricy, famille noble protestante de Caen en Normandie tenant salon[4]. Sa fonction lui laissant du temps libre, il découvre les sciences naturelles en disséquant le chat ou le perroquet de la comtesse, les poissons et mollusques, en récoltant des fossiles et comparant des espèces vivantes. Il constitue à cette époque un important herbier[5]. Il passe les années troubles de la Révolution française dans le pays de Caux en Normandie à Fiquainville où la famille d'Héricy s'est installée, ce qui ne l'empêche pas de devenir le secrétaire greffier de la commune révolutionnaire[6], où il continue de consacrer ses loisirs à l'étude de l'histoire naturelle. De ces travaux solitaires, il déduit par la suite la loi de corrélation des formes permettant la reconstitution d’un squelette à partir de quelques fragments. Très tôt, il a l’intuition de la nécessité d’une nouvelle classification du règne animal. Il soumet ses notes au curé Tessier qui les communique à Étienne Geoffroy Saint-Hilaire, professeur du nouveau Muséum national d'histoire naturelle à Paris, qui remarque les qualités du jeune homme[7].



Progression fulgurante et mort |


Ses talents ayant été appréciés par Henri Alexandre Tessier, agronome, il est appelé à Paris en 1795 et se fait bientôt remarquer, soit par ses cours, soit par ses écrits (notamment ses Mémoires sur les espèces d'éléphants vivants et fossiles). Son savoir d’autodidacte et l’originalité de ses méthodes le font admettre au Jardin des plantes, au sein du tout jeune Muséum national d'histoire naturelle, créé en 1793 à partir de l'institution qui, jusqu'à la décapitation de Louis XVI, avait été le Jardin royal des plantes médicinales. Au Muséum, Jean-Claude Mertrud puis Louis Jean-Marie Daubenton recherchent sa collaboration et l’introduisent à l’Académie des sciences.




Portrait par François-André Vincent.


En 1796 il est nommé professeur d'histoire naturelle aux écoles centrales du Panthéon, actuel lycée Henri-IV[8]. La même année il occupe le poste de suppléant de Mertrud à la chaire d'Anatomie des animaux[9] et, à cette occasion, il publie ses cours donnés à l'école centrale du Panthéon sous la forme du Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux[10] (1797), ouvrage qui revoit l'ensemble de la classification des animaux et qui assure sa notoriété.


Aussi, en 1796, devient-il membre de l'Institut de France à l'Académie des sciences, où il devient secrétaire perpétuel pour les sciences physiques en 1803[11]. La même année, en 1803, il se marie avec la veuve de l’ancien fermier général Duvaucel, guillotiné en l'an I. Aucun de leurs quatre enfants ne survit, et leur mort lui est très douloureuse.


En 1800 il est nommé à vie professeur au Collège de France (1800-1832)[12].


À la mort de Mertrud, en 1802, Cuvier le remplace en tant que professeur titulaire à la chaire d'Anatomie des animaux. Cette dernière, que Cuvier occupe jusqu'à sa mort, prend alors le nom de « chaire d'Anatomie comparée »[9]. Dès qu'il est en poste, Cuvier obtient un bâtiment situé dans l'actuelle enceinte du Jardin des plantes et qui donne sur l'actuelle rue Cuvier. Ce bâtiment, qui avait appartenu à la compagnie des fiacres de Paris, était une acquisition du Muséum datant de 1795. Ainsi, en 1802, sûr de son autorité, nouvellement assise sur la chaire qu'il vient d'occuper, Cuvier y installe son cabinet d'Anatomie comparée. En 1806 il décide d'ouvrir aux visites du public ce cabinet, qui devient ainsi la première galerie d'Anatomie comparée du Muséum. Constitué de deux ailes principales séparées par une cour intérieure, le bâtiment finit par être connu comme « les galeries de Cuvier », même si de nos jours il est connu comme le « bâtiment de la baleine » et qu'il n'a conservé finalement qu'une seule des deux ailes qui le constituaient auparavant[note 1],[13].


Il devient membre étranger de la Royal Society le 17 avril 1806[7].


Il devient inspecteur des études, co-conseiller et chancelier de l'Université (1808), et remplit plusieurs fois les fonctions de grand maître ; il profite de cette position pour favoriser l'enseignement de l'histoire et des sciences. Nommé en 1814 conseiller d'État, puis président du comité de l'intérieur, il se signale dans cette nouvelle carrière par une haute capacité, mais il se montre trop complaisant envers le pouvoir et consent à se charger de soutenir à la tribune des mesures impopulaires. Il est critiqué car ambitieux, il se fait de nombreux adversaires parce qu'il n'hésite pas à remettre en cause les thèses de savants renommés (comme Buffon ou Étienne Geoffroy Saint-Hilaire), mais il n'hésite pas non plus à aider financièrement des collègues dans le besoin[14].


Sous la Seconde Restauration, Georges Cuvier reçoit le titre héréditaire de baron par lettres patentes du roi Charles X du 29 décembre 1829[15].


Il disparaît le 13 mai 1832 des suites du choléra, à l’âge de soixante-deux ans, à Paris, et est inhumé au cimetière du Père-Lachaise (division 8).



Travaux |



L'anatomie comparée et la paléontologie |


Cuvier est parmi les fondateurs de l'anatomie comparée moderne. Il énonce le principe de subordination des organes et de corrélation des formes. Ainsi proposera-t-il une classification du règne animal en quatre « embranchements » (articulés, vertébrés, mollusques, radiaires) et cela, en structurant l'étude de l'anatomie comparée des animaux et en remettant en cause la chaîne des êtres. Le système nerveux, respiratoire et les organes, de plus en plus subordonnés indiquent successivement l'ordre, la famille, le genre et enfin l'espèce[7].




Portrait par Mathieu-Ignace Van Brée.


À la faveur de cette loi, il a pu créer pour ainsi dire un monde nouveau : ayant établi par de nombreuses observations qu'il a dû exister à la surface du globe des animaux et des végétaux qui ont disparu aujourd'hui, il est parvenu à reconstruire ces êtres dont il reste à peine quelques débris informes et à les classer méthodiquement.


Enfin, il a donné à la géologie de nouvelles bases, en fournissant les moyens de déterminer l'ancienneté des couches terrestres par la nature des débris qu'elles renferment. C'est lui, notamment, qui baptisa la période du jurassique de l'ère secondaire (ou mésozoïque) en référence aux couches sédimentaires dans le massif du Jura, qu'il connaissait bien[16].


Il s'oppose à l’Actualisme ou l’Uniformitarisme (terme employé par William Whewell en 1832 : « Les chocs actuels sont les mêmes que ceux du passé »), et il est en accord avec les idées fixistes (se référant notamment à la Création divine) et catastrophistes. Il n'évoque pas des extinctions de masse mais des extinctions majeures (qu'il appelle « révolutions du globe ») par des catastrophes de type inondations ou séismes, la terre étant ensuite repeuplée par une nouvelle création ou des migrations après ces catastrophes. Par prudence vis-à-vis des autorités religieuses, il exclut l'homme de cette histoire géologique[14].


Dans son ouvrage Recherches sur les ossemens fossiles de quadrupèdes (1812), qui en 1825 avait vu son discours préliminaire démembré et publié sous le titre Discours sur les révolutions de la surface du Globe, Cuvier défend l'idée que la disparition et l'apparition de plusieurs espèces en même temps sont le résultat de crises locales[réf. nécessaire].


Cuvier est considéré comme le fondateur du premier paradigme dans la discipline scientifique de la paléontologie[17]. Certains voient aussi en lui le fondateur d'un paradigme nouveau en sciences sociales, conduisant en droite ligne au positivisme d'Auguste Comte et à la sociologie classique[réf. nécessaire]. Alcide Dessalines d'Orbigny et Pierre-Joseph van Beneden furent de ses élèves.



L'opposition au transformisme |


Partisan de la fixité des espèces, il s'opposa violemment au transformisme de Lamarck[18]. Chef de file du courant opposé au transformisme, il utilisa tous les pouvoirs que lui octroyait sa position de professeur au Muséum d'histoire naturelle et de secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences pour entraver la diffusion des idées transformistes. Il bloqua l'accès de leurs partisans vers les carrières académiques, leur interdit l'accès aux collections du Muséum et aux colonnes des revues scientifiques dont il avait le contrôle[19].


Ces mesures ne suffirent pas à décourager les naturalistes opposés à Cuvier. Tout en restant des « amateurs » — c'est-à-dire non reconnus par une institution officielle — ils poursuivirent avec succès leurs travaux, enrichirent leurs collections et publièrent leurs ouvrages. Ils possédaient leurs propres revues qui, hors du cercle parisien, étaient bien connues. L'acharnement de Cuvier contre les théories transformistes est aussi attesté par la tentative d'entraver la publication des Annales des sciences de l'observation. François-Vincent Raspail témoigne des méthodes employées à cette occasion :


« Cuvier et plus d'un de ses illustres collègues prirent part aux secrètes machinations, dans lesquelles l'éditeur fut forcé de tomber, afin de récupérer sa liberté menacée par une condamnation politique[20] ».


La mainmise de Cuvier sur le système universitaire expliquera en partie que l'évolution a eu beaucoup de mal à s'implanter en France[21].


À la mort de Lamarck, Cuvier composa un « éloge funèbre »[22] où il ne se priva pas de tourner en ridicule et de déformer les idées transformistes de Lamarck. Cet éloge, qualifié « d'éreintement académique » ne fut lu à l'Académie des sciences que le 26 novembre 1832. Il fut également traduit en anglais et il constitue fort probablement l'origine de l'idée erronée selon laquelle Lamarck attribuait la transformation des animaux à leur « volonté » et à leur « désir ».


Sur son lit de mort, Cuvier prit soin de désigner Pierre Flourens comme successeur au poste de secrétaire perpétuel à l'Académie des sciences. Jusqu'à sa démission en 1864, ce dernier y fut le défenseur le plus acharné de la doctrine de Cuvier dans le domaine des sciences zoologiques[23].



Le racisme |




Sarah Saartjie Baartman.


Cuvier représentait la pensée scientifique dominante en France, en accord avec les préjugés racistes de l'époque, et son influence était grande[14].


Dans ce contexte, il a fait des recherches sur les Noirs africains qu'il tenait pour « la plus dégradée des races humaines, dont les formes s'approchent le plus de la brute, et dont l'intelligence ne s'est élevée nulle part au point d'arriver à un gouvernement régulier »[24]. Peu après la mort de Saartjie Baartman, il entreprit de la disséquer[25] au nom du progrès des connaissances humaines. Il réalisa d'abord un moulage complet du corps (dont il fit une statue) et ensuite préleva le squelette ainsi que le cerveau et les organes génitaux qui eux furent placés dans des bocaux de formol. Le squelette, la statue et les bocaux furent exposés à la galerie d'Anatomie comparée de cette époque[26] pour finir au XXe siècle au musée de l'Homme[27],[note 2]. En 1817, Cuvier exposa le résultat de son travail devant l'Académie de médecine. La publication de ses Observations sur le cadavre d'une femme connue à Paris et à Londres sous le nom de Vénus hottentote[28] témoigne des théories racistes des scientifiques de l'époque. Il fait notamment allusion à la classification des races humaines par le « squelette de la tête », et à une « loi cruelle qui semble avoir condamné à une éternelle infériorité les races à crâne déprimé et comprimé ». Saartjie Baartman est plus décrite par des traits simiesques que par son appartenance à la race noire : « Notre Boschimane a le museau plus saillant encore que le nègre, la face plus élargie que le calmouque, et les os du nez plus plats que l'un et que l'autre. À ce dernier égard, surtout, je n'ai jamais vu de tête humaine plus semblable aux singes que la sienne »[29].



Cuvier et ses contemporains |



Geoffroy Saint-Hilaire |



[30]



Alexander von Humboldt |



[1]



Stendhal |



Stendhal fréquente le salon des Cuvier lors de sa relation avec Sophie Duvaucel, belle-fille de Cuvier, qu'il surnomme Mlle Mamouth[31],[32]. Il fait d'ailleurs brièvement référence à « monsieur Cuvier » dans son roman Lucien Leuwen (chapitre XII).



Honoré de Balzac |


Balzac, qui tout d'abord admirait Cuvier, s'est pourtant moqué de lui en le surnommant « baron cerceau » dans le conte satirique Guide-âne à l'usage des animaux qui veulent parvenir aux honneurs et en le traitant « d'habile faiseur de nomenclatures[33] ». Puis dans la querelle qui opposa Cuvier à Étienne Geoffroy Saint-Hilaire à partir de 1830 sur le sujet de l’unité de composition organique, il prit parti pour Saint-Hilaire. « Ce serait une erreur de croire que la grande querelle qui, dans ces derniers temps, s'est émue entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire, reposait sur une innovation scientifique (...) La proclamation et le soutien de ce système, en harmonie d'ailleurs avec les idées que nous nous faisons de la puissance divine, sera l'éternel honneur de Geoffroy Saint-Hilaire, le vainqueur de Cuvier sur ce point de la haute science, et dont le triomphe a été salué par le dernier article qu'écrivit le grand Goethe[34],[35]. »


Malgré cela, en 1844, Balzac placera Cuvier au rang des hommes qui ont eu « une vie immense », au même titre que Napoléon et lui-même[36].



Œuvres et publications |




Buste de Georges Cuvier au musée Cuvier de Montbéliard.




  • Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux (1797-1798), Texte en ligne.


  • Leçons d'anatomie comparée (5 volumes, 1800-1805), ouvrage capital qui obtint en 1810 un des prix décennaux. Textes en ligne.


  • Essais sur la géographie minéralogique des environs de Paris, avec une carte géognostique et des coupes de terrain, avec Alexandre Brongniart (1811).


  • Le Règne animal distribué d'après son organisation, pour servir de base à l'histoire naturelle des animaux et d'introduction à l'anatomie comparée (4 volumes, 1817). Textes en ligne.


  • Recherches sur les ossements fossiles de quadrupèdes, où l'on rétablit les caractères de plusieurs espèces d'animaux que les révolutions du globe paraissent avoir détruites (4 volumes, 1812). Textes en ligne : volume 1, volume 2 disponible sur Gallica, volume 3 disponible sur Gallica, volume 4 disponible sur Gallica.


  • Mémoires pour servir à l'histoire et à l'anatomie des mollusques (1817) Texte en ligne.


  • Éloges historiques des membres de l'Académie royale des sciences, lus dans les séances de l'Institut royal de France par M. Cuvier (3 volumes, 1819-1827). Textes en ligne : Vol. 1, Vol. 2 et Vol. 3.


  • Théorie de la terre (1821).


  • Discours sur les révolutions de la surface du globe, et sur les changements qu'elles ont produits dans le règne animal. G. Dufour et éd. d'Ocagne (Paris), 1825 [troisième édition française (disponible sur Google Livres)] ; l'édition de 1840 est disponible sur Gallica ; réédition : Christian Bourgois (Paris), 1985. Texte en ligne.


  • Histoire des progrès des sciences naturelles depuis 1789 jusqu'à ce jour (5 volumes, 1826-1836). Textes en ligne.


  • Histoire naturelle des poissons (11 volumes, 1828-1848), continuée par Achille Valenciennes. Textes en ligne.


  • Histoire des sciences naturelles depuis leur origine jusqu'à nos jours, chez tous les peuples connus, professée au Collège de France (5 volumes, 1841-1845), rédigée, annotée et publiée par Magdeleine de Saint-Agy. Textes en ligne : Vol. 1, Vol. 2, Vol. 3, Vol. 4, et Vol. 5.


  • Discours sur les révolutions du globe avec des notes et un appendice d'après les travaux récents de MM. de Humboldt, Flourens, Lyell, Lindley, etc. rédigés par le Dr Hoefer, Firmin-Didot et Cie (Paris), 1858. Texte en ligne disponible sur IRIS. Édition de 1879 disponible sur IRIS aussi.


  • L'histoire des sciences naturelles de Cuvier : vingt-quatre leçons de l'Antiquité à la Renaissance [nouvelle édition de Theodore W. Pietsch, préface de Philippe Taquet], Paris: Publications scientifiques du Muséum national d'Histoire naturelle, 2012, 734 p. (coll. Archives; 16) (ISBN 978-2-85653-684-1).


Georges Cuvier a également collaboré au Dictionnaire des sciences naturelles (61 volumes, 1816-1845) et à la Biographie universelle (45 volumes, 1811-18??).



Distinctions et hommages |


Une succession d’honneurs le conduisent de l’Académie française en 1818, à la pairie de France en 1831, en passant par le Conseil d'État et la chancellerie de l’Instruction publique, sans parler des distinctions académiques venant du monde entier.




  • Legion Honneur GO ribbon.svg Grand officier de la Légion d'honneur le 3 septembre 1826 [37] .


  • Musée Cuvier de Montbéliard.


  • Fontaine Cuvier face au Jardin des plantes.

  • Un collège devenu aujourd'hui un lycée porte son nom à Montbéliard.

  • Son nom est inscrit sur la Liste des soixante-douze noms de savants inscrits sur la tour Eiffel.


  • Rue Cuvier dans le 5e arrondissement de Paris (par décret royal le 8 novembre 1838), rue où se trouvent le Jardin des plantes, le Muséum national d'histoire naturelle, la ménagerie du Jardin des plantes, l'Université Paris VI ou Université Pierre-et-Marie-Curie et la fontaine Cuvier.

  • En 1935, l'union astronomique internationale a donné le nom de Cuvier à un cratère lunaire.



Galerie |




Notes et références |



Notes |




  1. En 1898, ce qui est bien après la mort de Cuvier, l'héritier de la chaire d'Anatomie comparée, Georges Pouchet, inaugure avec ses collègues Albert Gaudry (paléontologue) et Ernest Hamy (anthropologue) l'actuelle galerie de Paléontologie et d'Anatomie comparée. L'ancienne galerie d'Anatomie comparée fondée par Cuvier, désaffectée à partir de 1898, avait déjà acquis un nouveau surnom qu'elle conserve encore actuellement, le « bâtiment de la baleine », cela dû à une baleine naturalisée qui autrefois se trouvait dans la cour intérieure.


  2. La statue et le squelette de Saartjie Baartman furent d'abord exposés de 1817 à 1878 au Jardin des plantes dans la galerie d'Anatomie comparée que Cuvier avait ouverte au public en 1806 (surnommé de nos jours le « bâtiment de la baleine »). En 1878, la statue et le squelette furent transférés au tout récent musée d'ethnographie du Trocadéro, inauguré l'année même, où ils restèrent jusqu'à ce que le musée de l'Homme fut créé à son tour en 1937. La statue et le squelette de la « Vénus » furent placés en cette dite année de 1937 dans la galerie d'anthropologie physique du musée de l'Homme. Ce n'est qu'en 1974 qu'ils sont retirés et relégués finalement dans les réserves du musée (la statue étant encore restée exposée durant deux ans dans la salle de Préhistoire). Après différents échanges diplomatiques, la France rendit les restes au gouvernement d'Afrique du Sud qui incinéra et inhuma le squelette en août 2002.



Références |




  1. Acte naissance Dossier légion d'honneur


  2. Il porte aussi les prénoms de Dagobert et de Chrétien selon les sources. Nommé Georges-Léopold-Chrétien-Frédéric-Dagobert Cuvier, sa mère choisit de faire porter à son second fils le nom de Georges, qui était le nom de son premier enfant défunt.

    Mémoires du Baron Georges Cuvier, publiés en anglais par Sarah Lee et en français par Théodore Lacordaire, R. Fournier libraire, Paris, 1833, p. 9.

    "Georges Cuvier", in Louis-François Jéhan, Dictionnaire historique des Sciences physiques et naturelles, J.-P. Migne éditeur, Paris, 1857, p. 401-402.

    "Cuvier (Georges-Léopold-Chrétien-Frédéric-Dagobert, baron)" in Pierre Larousse, Grand dictionnaire universel du XIXe siècle, Tome Cinquième, Paris, 1869, p. 693-694.



  3. Mémoires du Baron Georges Cuvier, publiés en anglais par Sarah Lee et en français par Théodore Lacordaire, R. Fournier libraire, Paris, 1833, p. 13-14.
    Georges Cuvier, « Mémoires pour servir à qui fera mon éloge », écrits en 1822-1823, in L.-F. Jéhan, Dictionnaire historique des Sciences physiques et naturelles, J.-P. Migne éditeur, Paris, 1857, p. 401-402.



  4. Robert Patry, Une ville de province : Caen pendant la Révolution de 1789, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, 1983, p. 37


  5. Vendu aux enchères, on en retrouve des parts au Muséum d'Histoire Naturelle de Paris, au Musée de Rouen et dans des collections privées.


  6. Philippe Taquet, Georges Cuvier : Naissance d'un génie, Odile Jacob, 2006(lire en ligne), p. 166


  7. a b et cPhilippe Taquet, « Georges Cuvier, le naturaliste mal aimé... père de la paléontologie », émission sur Canal Académie, 27 mai 2012


  8. « Histoire », sur lyc-henri4.scola.ac-paris.fr (consulté le 23 novembre 2016)


  9. a et bThierry Malvésy, « Georges Cuvier : Montbéliard 1769 - Paris 1832 », Bulletin des Amis du Muséum national d'histoire naturelle. No 242, juin 2010, ISSN 1161-9104 ; p. 18


  10. Tableau élémentaire de l'histoire naturelle des animaux, 1797-1798 (numérisation de Gallica)


  11. Georges Cuvier, Académie française, note biographique


  12. Pierre Flourens, Histoire des travaux de Georges Cuvier, 3e édition, Paris, Garnier Frères Libraires-Éditeurs, 1858.


  13. Luc Vives et Cécile Colin-Fromont, Les Galeries d'Anatomie comparée et de Paléontologie, éditions du Muséum national d'histoire naturelle / éditions Artlys, Paris, septembre 2012 (réimpression de janvier 2015), photographies de Bernard Faye, (ISBN 978-2-85495-468-5), p. 8-9


  14. a b et cSpeaker Icon.svg : Georges Cuvier : portrait d’un savant controversé émission la Marche des sciences sur France Culture le 18 novembre 2010


  15. Gustave Chaix d'Est-Ange (1863-1923), Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, Tome Treizième, Imprimerie Charles Hérissey, Evreux, 1914, p. 31.


  16. Nathalie Richard, Inventer la préhistoire. Les Débuts de l'archéologie en France, Vuibert, 2008


  17. Faria, Felipe - Georges Cuvier et le premier paradigme de la paléontologie. disponible http://www.ville-ge.ch/mhng/paleo/paleo-pdf/32-2/pal_32_2_02.pdf |isbn=ISSN 0253-6730


  18. Corsi, 2001, p. 201-205.


  19. Corsi, 2001, p. 304.


  20. François-Vincent Raspail, Nouveau système de physiologie végétale et botanique, 1837, p. 306.


  21. Jean Chaline, Didier Marchand, Les merveilles de l'évolution, Editions Universitaires de Dijon, 2002, p. 232.


  22. Éloge de M. de Lamarck, par le Baron Georges Cuvier .


  23. Corsi, 2001, p. 322.


  24. George Cuvier, Recherches sur les ossements fossiles, Vol. 1, Deterville, Paris, 1812, p. 105.


  25. Pratique fréquente à l'époque pour les personnages importants, lui-même sera disséqué par 11 personnes à sa mort dont ses propres préparateurs.


  26. Célia Vautier (Licence Médiation socioculturelle des sciences et techniques, CNAM Paris, 2015), « La Vénus Hottentote : au nom de la science », La Lucarne : Atelier collaboratif de médiation culturelle des sciences et techniques en société, article sur un cliché de 1880 conservé au Muséum national d'histoire naturelle.


  27. François Clarac, Jean-Pierre Ternaux (dir.), Encyclopédie historique des neurosciences : du neurone à l'émergence de la pensée, De Boeck Université, 2008, p. 531.


  28. Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, Volume 3, Belin, Paris, 1817, p. 259-274.


  29. Mémoires du Muséum d'histoire naturelle, Volume 3, Belin, Paris, 1817, p. 271.


  30. Jean Piveteau: « Le débat entre Cuvier et Geoffroy Saint-Hilaire sur l'unité de plan et de composition », In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1950, Tome 3 no 4. p. 343-363.
    doi : 10.3406/rhs.1950.2860 Texte intégral



  31. Xavier Darcos: « Mérimée et Stendhal », p. 8, Texte intégral en ligne


  32. G. Petit et J. Theodorides: « Trois aspects peu connus de l'œuvre et des relations de Georges Cuvier », inBiologie Médicale, mars 1961.


  33. Rose Fortassier, Peines de cœur d'une chatte anglaise, Introduction à Guide-âne à l'usage des animaux, Flammarion GF 1985, p. 65


  34. Avant-propos de La Comédie humaine [1842], Paris, Gallimard, La Pléiade, 1976, p. 7-9 (ISBN 2070108511)


  35. Le livre Principes de philosophie zoologique de Geoffroy Saint-Hilaire, a été commenté élogieusement par Goethe en septembre 1830 dans : Œuvres d’histoire naturelle, traduction en français par Charles François Martins, Paris, A.B. Cherbuliez et Cie, 1837.


  36. Balzac, Lettres à l'étrangère, t.2, 6 février 1844, p. 301-302


  37. « Cote LH/643/10 », base Léonore, ministère français de la Culture



Annexes |


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Bibliographie |




  • Marie-Nicolas Bouillet et Alexis Chassang (dir.), « Georges Cuvier » dans Dictionnaire universel d’histoire et de géographie, 1878(lire sur Wikisource)


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  • Éric Buffetaut: Cuvier. Pour la Science, Paris, 2005 (ISBN 2842450485).

  • Claude Cardot: Georges Cuvier, la révélation des mondes perdus, édition Sekoya (Besançon), 2009.

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  • Pierre Flourens: Histoire des travaux de Georges Cuvier (1841 ; 1845).


  • Pierre Flourens: Éloge historique de F. Cuvier, lu à la séance publique du 13 juillet 1840,[Paris]. s.n., 1840 (circa), Texte intégral.

  • Laurent Gouven: Paléontologie et évolution en France de 1800 à 1860 : une histoire des idées de Cuvier à Darwin, Éditions du CTHS (Paris), 1987.


  • Cédric Grimoult : Évolutionnisme et fixisme en France. Histoire d’un combat (1800-1882), CNRS Éditions (Paris), 1998.


  • Dominique Guillo, Les Figures de l'organisation. Sciences de la vie et sciences sociales au XIXe siècle, PUF (Paris), 2003.

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  • Thierry Malvesy & Jean-Claude Vadam: L'herbier de Georges Cuvier, édition Ville de Montbéliard, 2007.

  • Thierry Malvesy: Muséum Georges Cuvier. Guide de la galerie d'Histoire Naturelle, édition Ville de Montbéliard, 2009.

  • Étienne-Denis Pasquier(1767-1862): Éloge de M. le baron Georges Cuvier, [s.n.] (Paris), 1832, disponible sur Gallica.


  • Philippe Taquet : Georges Cuvier. Naissance d’un génie. Odile Jacob (Paris), 2006 (ISBN 2-7381-0969-1).

  • Gabriel Richet: « La médecine dans le “Rapport Historique sur les progrès des sciences naturelles” de Georges Cuvier (1810) », in: Histoires des sciences médicales, 2000, 34 (1), p. 71-96, Texte intégral.

  • Jean-Marc Drouin: « Un espace "aussi vaste que fertile" : les sciences naturelles dans le rapport de Cuvier », in: Annales historiques de la Révolution française, 320 | 2000, 21-31, Texte intégral.

  • Francis Courtes: « Georges Cuvier ou l'origine de la négation. », In: Revue d'histoire des sciences et de leurs applications. 1970, Tome 23 no 1. p. 9-34. doi : 10.3406/rhs.1970.3110 Texte intégral.

  • Tobias Cheung: « Cuvier et la perfection du parfait », In: Revue d'histoire des sciences. 2001, Tome 54 no 4. p. 543-554. doi : 10.3406/rhs.2001.2138 Texte intégral.


  • (en) Valerie Racine: « Georges Cuvier (1769-1832) » [article en ligne], in: The embryo project encyclopedia, Texte intégral.



Articles connexes |



  • Anatomie comparée

  • Dictionnaire des sciences naturelles


  • Musée Cuvier de Montbéliard



Liens externes |





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  • Georges Cuvier notice bio-bibliographique dans le site de la Biu Santé.


  • Georges Cuvier dans la Banque d'images et de portraits de la Biu Santé.


  • (en) Georges Cuvier dans le site de l'University of California Museum of Paleontology


  • Georges Cuvier dans L’encyclopédie de l’Agora.


  • Georges Cuvier dans le site du Comité des travaux historiques et scientifiques.


  • Œuvres numérisées de Georges Cuvier dans le site Internet Archive.


  • Œuvres numérisées de Georges Cuvier dans le site Europeana.


  • Œuvres numérisées de Georges Cuvier dans le site The Oneline Books.

  • Œuvres numérisées de Georges Cuvier (Linda Hall Library):


    • Recherches sur les ossemens fossiles (6 livres, 1821-24)

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